L'ÉNERGÉTIQUE
ET LE MÉCANISME
AU POINT DE VUE DES CONDITIONS
DE LA CONNAISSANCE
Ce
volume a été établi à partir de l'édition
de la Librairie Félix Alcan, 1908.
Mise
sur le réseau Internet :
septembre 2000.
Copyright
de la présente édition, éditions VIGDOR, 2000.
ISBN 2-910243-72-9.
Publication communiquée au Dépôt Légal et à
la B.N.F, septembre 2000 .
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livre est disponible gratuitement au format pdf auprès des
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TABLE
DES MATIÈRES
CHAPITRE
PREMIER - INTRODUCTION - LE PROBLÈME, LA MÉTHODE.
1.- La divergence qui peut être notée parmi les physiciens
contemporains au sujet de la forme de la physique théorique 2.
- Le mécanisme. 3. - L'énergétique 4. - La question
posée par ces deux formes générales de la physique
théorique est à la fois d'ordre scientifique. 5. - Et
d'ordre psychologique. Ce point de vue seul sera considéré,
le point de vue scientifique ne relevant que de la critique des savants
et restant en ce moment en pleine discussion.
CHAPITRE
II - UNE PREMIÈRE LOI GÉNÉRALE DE LA CONNAISSANCE.
L'INCONNU DÉTERMINÉ EN FONCTION DU CONNU.
1. - L'énergétique rompt avec le développement
traditionnel de la physique moderne. Cette rupture s'impose-t-elle?
2. - Difficultés psychologiques entraînées par cette
rupture. Légitimité du point de vue psychologique pour
juger de la forme générale de la systématisation
physique. Ce point de vue psychologique est inséparable du point
de vue logique. 3. - La loi la plus importante relative à l'acquisition
des connaissances : la connaissance de l'inconnu à l'aide du
connu. Le mécanisme répond beaucoup mieux à cette
loi de la connaissance que l'énergétique. 4. - Aussi conserve-t-il
beaucoup mieux le plan traditionnel de la systématisation physique,
et la continuité historique. 5. - Les avantages, au point de
vue psychologique, à conserver, autant que possible, dans la
systématisation, l'ordre d'acquisition des connaissances : on
présente les choses sous la forme la plus familière. 6.
- Comment il faut entendre la conservation de l'ordre historique dans
le mécanisme.
CHAPITRE
III - UNE DEUXIÈME LOI GÉNÉRALE DE LA CONNAISSANCE
LE RYTHME DE LA CONNAISSANCE.
1. - Les premières relations découvertes sont d'ordinaire
aussi celles que l'expérience présente le plus souvent
: elles sont donc plus susceptibles que toute autre de fournir les principes
les plus généraux. 2. - La loi du rythme. 3. - Principaux
corollaires de la loi psychologique qui a été énoncée.
Premier corollaire : La connaissance vivante procède à
partir du fait particulier. 4. - Deuxième et troisième
corollaires : Toute connaissance générale part donc d'abord
du fait particulier, puis généralise, non en abstrayant,
mais en composant le fait particulier ou en le retrouvant. 5. - À
ces nouveaux points de vue, le mécanisme répond encore
mieux que l'énergétisme à nos besoins psychologiques
d'intelligibilité et de clarté.
CHAPITRE
IV - LES CONSÉQUENCES DES DEUX LOIS PRÉCÉDENTES.
1. - Réductibilité régressive de nos connaissances,
besoin psychologique. 2. - Au lieu de la considérer comme une
nécessité psychologique, on a souvent objecté cette
réductibilité au mécanisme : les idées d'Andrade;
elles ne sont pas assez positives. 3. - Le fait historique comme l'a
vu Comte, traduit, au point de vue de l'ordre d'acquisition de nos connaissances,
une loi nécessaire : Les connaissances les premières acquises
doivent être non seulement les plus fréquentes; partant
celles qui ont le plus d'aptitude à être généralisées,
mais encore celles qui ont le plus d'aptitude à être
simplifiées. 4. - Ceci permet de comprendre pourquoi le mécanisme
rend plus aisément communicables les résultats de la science
physique. Importance psychologique et sociale de ce point de vue. 5.
- L'énergétique est loin d'ailleurs de le dédaigner.
Elle prétend au contraire à une simplicité plus
grande que celle du mécanisme : le principe de l'économie
de la pensée de Mach. Seulement elle entend la simplicité
d'une façon abstraite et absolue, et non d'une façon concrète
et psychologique. À ce dernier point de vue qui est le point
de vue réel, le mécanisme l'emporte encore. 6. - Même
au point de vue de la simplicité abstraite et absolue, il n'est
pas sûr que l'énergétique ait plus d'avantages que
le mécanisme. Elle établit plus sobrement les principes,
mais quand elle redescend### aux cas particuliers, ses termes correcteurs
entraînent autant de complications que les masses cachées
du mécanisme. 7. - Le danger des termes arbitraires de l'énergétisme
: la réalisation des abstractions.
CHAPITRE
V - LES DIFFÉRENTES FORMES D'IMAGINATION ET LES THÉORIES
PHYSIQUES.
1. - L'énergétisme et le mécanisme marqueraient
deux formes d'esprit : abstrait et concret; au point de vue psychologique
ce que l'on vient de dire dans les précédents chapitres
ne vaudrait que pour l'une de ces formes, l'esprit concret. L'esprit
abstrait ne serait satisfait au contraire que par les théories
énergétiques; et l'esprit abstrait serait le véritable
esprit scientifique. 2. - L'esprit purement abstrait n'existe pas. L'énergétique
n'est qu'un effort vers l'abstraction. 3. - La tendance à la
plus grande abstraction possible est-elle souhaitable, en physique?
Ses dangers. 4. - On ne pense jamais sans image, sans intuition.
CHAPITRE
VI - LIMITES QUE LA PSYCHOLOGIE DE LA CONNAISSANCE SEMBLE ASSIGNER À
L'ÉNERGÉTISME.
1. - Le concept d'après la psychologie contemporaine est un substitut
de l'expérience. 2. - La théorie physique énergétique,
simple assemblage de concepts, n'est qu'un résumé de l'expérience.
3. - Aussi la physique théorique énergétique est-elle
séparable de la physique expérimentale. Elle n'est qu'un
mode d'exposition de l'acquis. 4. - Ce rôle est bien du reste
l'un des rôles essentiels de la théorie physique. 5. -
Mais il n'est pas le seul. La théorie doit servir encore à
la découverte. 6. - Supériorité du mécanisme
à ce point de vue. 7. - Conclusion.
CHAPITRE
VII - LA DÉDUCTION ET L'INDUCTION AU POINT DE VUE PSYCHOLOGIQUE.
1. - La déduction considérée comme essentiellement
distincte de l'induction. 2. - Pour élucider le problème
de la déduction scientifique, recours à l'analyse de la
déduction mathématique par la philosophie moderne. 3.
- La déduction scientifique (par opposition à la déduction
formelle), procède par synthèses successives. Historique
: a). Descartes; b) Kant. 4. - Comment on peut concevoir aujourd'hui
le procédé psychologique de la synthèse déductive
(fusion du principe d'identité et de l'intuition sensible). 5.
- L'intuition est donc nécessaire à la déduction
scientifique; celle-ci ne peut être formelle ni arbitraire; un
support intuitif a, dans la théorie, une très haute importance.
CHAPITRE
VIII - LE RÈGNE DE LA QUANTITÉ.
1. - D'après l'Énergétique, les représentations
mécanistes altéreraient considérablement l'expérience,
qu'elles veulent traduire. 2. - La méthode des résidus.
3. - L'éloignement de la représentation mécaniste
et des éléments représentés est la cause
psychologique des progrès de la physique. 4. - Le sens de cet
éloignement. 5. - Il est assigné par une loi psychologique
générale : l'adaptation nécessaire. 6. - Comment
cette adaptation entraîne le mécanisme; 7. - et une vue
quantitative de la nature.
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